Autocompréhension du groupe

"La dignité humaine garantie à l'art. 1 1) GG ne peut être relativisée en termes de politique de migration.""[i]

 

Depuis l'automne 2018, des personnes sont emprisonnés à Dresde uniquement dans le but de préparer ou de mener à bien leur expulsion. L’expérience du groupe de contact [ii] ainsi que des études nationales et internationales montrent que la détention pour expulsion porte atteinte à la dignité des victimes et les rend malades mentalement ainsi que physiquement [Iii].

C'est pourquoi nous nous sommes regroupés de plusieurs initiatives et d'individus pour créer un nouveau groupe de contact pour le centre de détention à Dresde, chargé de fournir une assistance, des conseils et un soutien aux personnes détenues. Nous voulons briser leur isolement forcé, les écouter et devenir pour eux des porte-paroles, là où leurs droits, intérêts, besoins et préoccupations ne sont pas entendus.

Nous le faisons au sein du centre de détention en contact avec la direction de prison, le conseil consultatif et le personnel, mais également par le biais d'actions en justice devant les tribunaux locaux, en coopération avec des avocats engagés. Nous faisons donc de notre mieux pour améliorer les conditions de détention, obtenir la démission de prison et éviter les expulsions.

Nous prenons note du point de vue des autorités, nous les analysons et les questionnons dans le dialogue critique. Nous insistons sur le respect des normes relatives aux droits humaines et des principes de la loi fondamentale.

Nous façons les réfugiés détenus en tant que personnes égales, répondons à leurs besoins et les soutenons avec soutien et encouragement.


Nous rejetons à la fois le principe de l’expulsion et la détention qui en découle comme inhumaine.

 

 

[i]Bundesverfassungsgericht (Urteilsbegründung vom 18.07.2012 1BvL 10/10)

[ii]Sächsischer Flüchtlingsrat (2014): Abschiebungshaft in Sachsen – Abschiebungsgefangene aus Sachsen: Texte von Abschiebungsgefangenen, Gefängnis-Angestellten und Ehrenamtlichen der Abschiebungshaftkontaktgruppe Dresden

[iii]Bzgl. Deutschland und andere EU-Staaten z.B. Jesuite Refugee Service-Europe (2010): Becoming Vulnerable in Detention – Civil Society Report on the Detention of Vulnerable Asylum Seekers and Irregular Migrants in the European Union (The DEVAS Project), Brüssel: JRS Europe.

Vgl. Von Borstel, Martin (2013): Abschiebungshaft macht krank! In: „Haft ohne Strafttat – Fakten und Argumente gegen Abschiebungshaft. Hrsg.: Flüchtlingsrat Brandenburg, Flüchtlingsrat Schleswig Holstein, Humanistische Union. Berlin, S. 47-54

z.B. USA: Brabeck, Brinton Lykes und Lustig (2013): The Psychosocial Impact of Detention and Deportation on U.S. Migrant Children and Families – A Report for the Inter-American Human Rights Court, Boston, Massachussets: Boston College

Vgl. Sächsischer Flüchtlingsrat (2017): Dossier Abschiebung. 4: Info Abschiebungshaft und Ausreisegewahrsam.

[iv] Ausländerrat Dresden e.V., Gerede e.V., Kontaktgruppe Asyl e.V., Refugee Law Clinic Dresden e.V., Sächsischer Flüchtlingsrat e.V.